vendredi 27 février 2015

La CFE-CGC a signé l'accord sur la complémentaire santé de la CCN51...

Un accord majoritaire pour une protection 'santé' basique.



Si, début janvier et après plus d'un semestre de négociation, un accord sur la mise en place d'un cadre conventionnel FEHAP relatif aux obligations légales de complémentaire santé - jugé particulièrement insuffisant - avait été rejeté à l'unanimité par les cinq organisations syndicales, sa dernière version a fait l'objet, ce 26 février, d'une signature par la CFE-CGC Santé Social, accompagnée par la CFDT et la CFTC. FO et la CGT ont pour leur part choisi de ne pas cautionner l'accord, même à l'issue des derniers 'petits' acquis.

Ceci en fait donc un accord majoritaire, permettant, après son agrément ministériel, la généralisation d'un régime mutualisé "frais de santé" dans les établissements privés non lucratifs relevant de la convention collective nationale du travail de 1951 (dite CCN 51). 

Pour rappel, la mise en place de ce régime conventionnel de garanties minimales "frais de santé" doit avoir lieu, dans chaque établissement au 1er janvier 2016, conformément à la loi. Cette dernière impose deux contraintes principales : un "panier de soins minimum" (cf. : Décret n°2014-1025 du 8 septembre 2014) adossé à la notion de "contrat responsable" (cf. : Décret n°2014-1374 du 18 novembre 2014).

A l'issue des négociations paritaires nationales, la CFE-CGC est finalement signataire de l'accord car :

- Ce régime de base constitue un socle minimal obligatoire allant un peu au-delà du panier de soins légal. La CFE-CGC a jugé que les acquis étaient arrivés au maximum de ce qui pouvait être obtenu : une base "1" de garantie forfaitaire obligatoire à 15€, d'un niveau tout de même supérieur au panier de soin minimum, notamment avec la prise en charge des vignettes dites 'bleues' (un vrai plus !) ou avec le relèvement de certains plafonds (optique, etc)... Si l'on considère le ratio bénéfices/coût, il est globalement favorable aux salariés, avec des garanties de risques 'santé' raisonnables et peu onéreuses, in fine.

- Nous avons la confirmation de l'affectation d'une première dotation de fonds - d'un niveau acceptable - sur le fond social (cf. : art 15)  et donc d'ores-et-déjà mobilisable. La gestion et le suivi de ce fond sera bien entendu paritaire.

- Cet accord ouvre également aux structures qui le souhaitent la possibilité de s'engager aux côtés de leurs salariés dans une démarche d'amélioration des garanties individuelles au travers plusieurs montages optionnels, négociés auprès des quatre assureurs retenus (Apicil, Malakoff Médéric, MGEN et Mutex) dans ce dispositif de "garanties contractuelles responsables". 

- L'accord comporte par ailleurs deux clauses essentielles : 
1/- L'invitation explicite à une amélioration de ce régime de base conventionnel par la négociation locale (cf. art. 3), dès à présent... N'oublions pas la 'deadline' du 1er janvier 2016 !

2/- Une protection des accords existants, du moins pour les établissements FEHAP en bénéficiant ; ainsi, cet avenant "ne saurait en tant que tel remettre en cause de plein droit les dispositions résultant d'accords d'entreprise ou d'établissement négociés localement" (cf. Préambule).

La CFE-CGC Santé Social attire votre attention, néanmoins, sur certains points :
- L'obligation de la loi ne s'impose qu'au seul salarié, dont l'employeur doit prendre en charge 50% de la cotisation minimale (dite "base 1"). Les garanties optionnelles sont à la charge pleine et entière du salarié ("bases 2 à 4"). Les ayants-droit entrent dans le champ des garanties facultatives ("bases 2 à 4" également). Autant de clefs d'entrée pour toute amélioration de l'avenant FEHAP par la négociation locale !
- Seul le niveau des garanties minimales de couverture est imposé par l'accord ; le choix du prestataire est laissé à la discrétion de l’établissement. Ne perdons cependant pas de vue que les dispositions de l'accord tireront d'autant plus d'avantages que le principe de la mutualisation qui les sous-tend sera fortement concrétisé au sein des établissements FEHAP.
- La nature des contraintes liées à l'accord est juridiquement peu importante car ces dispositions s'exercent dans le cadre d'un simple référencement conventionnel de quatre assureurs dont seules les prestations négociées s'imposent. Nous ne sommes pas à un niveau de « recommandation » conventionnelle.

Place désormais à la négociation locale donc. Enjeux majeurs !

Pour les négociateurs CFE-CGC
D. Jaudoin

jeudi 5 février 2015

La CFE-CGC du CHSJSL est désormais sur TWITTER

Venez tweeter avec la CFE-CGC du CHSJSL...


A l'instar de notre fédération CFE-CGC Santé Social et de notre confédération CFE-CGC, le "Think Tank Club" syndical du CH St Joseph St Luc a rejoint le fil de partage d'informations relatives au droit social, au management ou aux analyses sociétales ou économiques via TWITTER.

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mardi 3 février 2015

CPF : pensez à activer votre compte en ligne

Un Compte Personnel Formation à activer !


Depuis le 1er janvier, le "DIF" est remplacé par le "CPF".
Vous devez, à titre individuel, activer votre CPF directement en ligne, muni(e) de votre numéro de sécurité sociale, à l'adresse suivante :



Vous trouverez, en bas de votre feuille de paie de janvier, le solde de vos droits de DIF au 31/12/2014... Solde à enregistrer dans votre CPF en ligne...

Pour mémoire, dans la forme, le CPF :
  • se substitue de droit aux dispositions du « Droit individuel à formation »  (DIF ; CT, art. L6323-1) et du « DIF portable » (CT, art. L6323-17) ; le crédit d’heures des DIF actuels est automatiquement transféré sur le CPF et consultable en ligne.
  • est crédité en heures, sur une base de 150H cumulées sur 9 ans, à raison de 20H annuelles jusqu’à 120H puis 10/an au delà (soit +25% de l'ancien DIF).
  • est porté au bénéfice de toute personne entrant sur le marché du travail (y compris les salariés en alternance) et ceci jusqu’à son départ à la retraite ; le principe de la portabilité est ainsi acté.
  • est mobilisable sur des actions de formations nécessairement qualifiantes (dont les accompagnements de VAE), éligibles sur la base de listes établies par les instances paritaires de formation.
  • bénéficie d’un accord de financement du crédit d’heures mobilisé sur les formations éligibles, par l’intermédiaire de : l’employeur et/ou les OPCA/OPACIF pour les salariés, la Région et Pôle Emploi pour les demandeurs d’emploi. En cas d’insuffisance de crédit d’heures au titre du CPF – situation potentiellement fréquente au regard des quotités d’heures des cursus des formations diplômantes actuelles – un abondement complémentaire doit être négocié afin de limiter le reste à charge du salarié.

Plus d'informations ? > Info fédérale du 4 février 2015 

Plaquette d'information de la CFE-CGC Santé Social sur le CPF 
http://cfecgc-santesocial.fr/contenu/uploads/cpf.pdf



Forfait jours : protection jurisprudentielle des cadres renforcée


En forfait-jours, un suivi et des ajustements bilatéraux obligatoires


Un point sur les informations jurisprudentielles récentes issues d'arrêts de Cassation concernant les dispositifs de forfait jours (notamment le pourvoi Cass. n°13-22890 du 17 décembre dernier pour le secteur bancaire). 
Une émission sur France Info a d'ailleurs fait état des impacts de ce rendu mercredi 28 courant.

Cette jurisprudence consolide ce que nous avons négocié dans l'accord FJ du CH au fil du second semestre 2014, à savoir : une sécurisation et un contrôle strict de la charge de travail in fine

Vous avez sans doute constaté que notre accord impose aux deux parties des éléments opposables précis en matière de suivi du temps de travail effectif, dont, à titre d'exemple, un plafond à 10h par jour... Une innovation conceptuelle dans un paradigme où seul prévaut le principe d'un décompte calendaire en JOURS...
Rappelons qu'il s'agit bien d'une borne horaire haute incontournable, juridiquement opposable, mais certainement pas d'une obligation quotidienne de travail... Charge DONC à chacun(e) de réguler/répartir/compenser ses modulations de charge de travail sur la base d'un lissage hebdomadaire/mensuel en jours 'hauts et 'bas', moyenné sur 9H/jrs environ dans les pratiques cadres, toutes catégories confondues, si l'on en croit notre enquête menée en 2011 sur le CH...

C'est bien justement cette capacité d'autorégulation (d'autonomie relative !) du temps (de la charge) de travail que l'employeur se doit de contrôler avec chaque cadre en FJ, semestriellement, afin de convenir conjointement de dispositifs régulateurs si des débordements sont constatés. Notre accord le dicte.
C'est là que LA nouveauté intervient en faveur du cadre en forfait : la cour de cassation sanctionne les organisations du travail dans lesquelles le salarié au FJ est seul responsable de la gestion de son temps de travail ET n'admet la validité in fine du FJ qu'à la condition que l'employeur s'astreigne à un contrôle du volume d’activité de son collaborateur.
Inutile de vous préciser que la CFE  y sera bien entendu extrêmement attentive et ce pour chacun(e) de ses adhérent(e)s...
Il convient donc de faire en sorte que l'employeur mette en place et réalise cette supervision suivie de façon pérenne... Nous allons demander la mise en application EFFECTIVE de tout cela...


Pour mémoire : nous avons également voulu que l'accord stipule le lien étroit avec le médecin du travail, tiers-acteur juridiquement indépendant de l'employeur, au cas où... Un levier à activer avant le burn out !

C'est là que les jurisprudences de novembre et décembre 2014 sont intéressantes car elles consolident définitivement ce dispositif dans la mesure où si l'abus en charge de travail est qualifié (e.g. : gros "horaires" des FJ, connexion permanente à son travail/hiérarchique (sms, mails), hyperdisponibilité installée, non prise/bénéfice des JRP/CP/JF, etc.), la convention de FJ est réputée nulle ; le cadre, de facto basculé sur le dispositif de décompte horaire dit "forfait" heures Unifed et "qui n'a pas compté ses heures", PEUT demander le rappel ad hoc de ce temps additionnel/de débordement au titre des HSUP, jusqu'à 36 mois calendaires en arrière...

Encore faut-il que le cadre en question se décide à réclamer son dû, accompagné par son représentant syndical par exemple (lol)... 

En tout cas, ce droit est juridiquement opposable... Un effet levier à considérer lors des entretiens de débriefing des FJ afin d'obtenir les ajustements/moyens correctifs souhaités... Justement.


Forfait heures : à vos plannings !

"Forfait" heures : les incontournables 2015

Si vous avez choisi de ne pas être au forfait jours depuis le 1er janvier 2015, votre temps de travail est annualisé sur la base 35h légale (1607h/an).

Conséquences directes pour vous :

1. Avoir un planning prévisionnel de votre temps de travail sur l'année 2015. 
Ce planning annuel ( et temps pleins=temps partiels !) doit obligatoirement faire mention de : 25+3 CP, 11 fériés, 104 repos hebdomadaires (RH), 15 JRP (journée de repos planifiée ou "ex-RTT") et un JS (jour de solidarité, travaillé sur une base légale de 7h).

2. Vérifier que ce planning respecte les règles légales de base en matière de temps de travail.
Vos délégués CFE-CGC sont à votre disposition pour cela !

Pour mémoire, quelques jalons essentiels :
- durée maxi = 38h/sem... 44h/sem de façon occasionnelle en période dite 'haute' ;
- repos quotidien = 11h consécutives ;
- 2RH/semaine (décompte en jours ouvrés), etc.

3. Tracer de façon exhaustive vos dépassements horaires. Depuis le 1er janvier 2015, le principe est la récupération de ces heures en période dite 'basse', dans le cadre d'une modulation horaire annualisée... Encore faut-il pour cela qu'un décompte précis soit effectué par chacun(e).

Rappel : un décompte auto-déclaratif mensuel est la règle, sur tout support, à votre convenance.

Vos délégués syndicaux sont à votre disposition afin de vous aidez à vous repérer dans les aspects plus techniques de votre situation, si vous le souhaitez... 

N'hésitez pas à solliciter la CFE-CGC du CHSJSL.

Permanences les mercredi et vendredi après-midi - CFE-CGC (3e étage)
ou Sergine : 8411 - Denis : 5776